Envies de meurtre

La hache s’enfonça dans le crâne du mercenaire, brisant les os pour laisser s’échapper la cervelle qui fuyait le contact de la lame.
Trop tard ; déjà l’arme tranchait l’amas sanguinolent, coupant court à toute pensée qui aurait pu traverser l’esprit de la victime à cet instant.
Tandis que le sang ruisselait sur les traits figés de celui qui, sans le savoir, était déjà mort, le combattant extirpa le tranchant de la tête fendue. Ses deux mains puissamment nouées autour du manche, il emmena avec lui quelques bouts de cerveau supplémentaires.
Se tournant pour chercher quelqu’un d’autre à tuer, il eut à peine le temps de voir le fléau qui écrasa sa face, ravageant ses traits, faisant gicler l’hémoglobine. La souffrance pulsa, dessinant une étoile de fissures sous le visage à jamais fracassé.
« Oh, merde… », pensa-t-il.
Puis il mourut.

Un commentaire sur “Envies de meurtre

  1. David dit :

    J’aime ce genre délicat! 😀

Laisser un commentaire