Grand n’importe quoi…

Petite présentation

Etant atteinte du syndrome d’écrivite aigüe, j’écris un peu n’importe où et n’importe quand: en cours, dans le train, à trois heures du matin, au fin fond de mon lit malgré mes quarante de fièvre (exercice très périlleux dont le résultat est souvent surprenant!)…

La majorité de ces textes restent souvent sans suite, ou alors n’en ont pas besoin car ils sont « finis ». Mais pour éviter l’ostracisme sur la base de la longueur, je publierai sur cette page mes textes « orphelins ».

Grand n’importe quoi 1

Hommage au bloc-note

Salut à toi, ami bloc-note.

Toi, application totalement inutile et pourtant toujours présente, sur quelque ordinateur que ce soit. (Un peu comme les ballons de rugby, dans la chambre de mon homme…)
Certains jours, comme ça, l’envie d’écrire me prend, telle une fièvre foudroyante; alors, qu’il soit midi, quatre heures, ou trois heures du matin, tu deviens mon sauveur. Car pourquoi ouvrir un document word, alors que tu es là, toujours près, comme les scouts? Toi l’ignoré, le mal-aimé, le décrié? Toi, toujours près à donner substance au vide inepte de mon esprit? Aaaaah, mon bloc-note, comme je t’aime. Car sous ta forme physique ou informatique, tu as toujours une utilité, pourtant rarement reconnue par notre élite. Non, les profs ne reconnaîtront pas que tu es bien pratique pour faire passer des messages ultra-secrets – lus par tout le monde – en cours. Ils diront simplement qu’on est censé se concentrer sur la Bonne Parole, amoureusement dispensée par leur soin, d’une voix délicieusement monocorde et joyeusement soporifique. Non, les accros du tapuscrit, jamais ne t’utiliserons comme brouillon: une telle infidélité à la sacro-sainte mise en page ne leur serait jamais pardonnée.
Résigne-toi donc, ami bloc-note: c’est aux pros html que tu es dédié. Car si je t’aime, de même je te hais; bien souvent d’ailleurs, l’un ne va pas sans l’autre. Et lorsque ce texte profondément dénué d’intérêt sera terminé, si tant est qu’il ait une fin à l’inutilité, alors, comme beaucoup avant moi, je t’abandonnerai.
Adieu, donc.

Grand n’importe quoi 2

Euphorie

Je creuse sans relâche, déterminée à avoir fini ma tanière d’ici ce soir. A côté, la tombe du vieux riche. Même si elle est trop près, on s’en fout. D’abord, j’l’ai crevé. Assassiné par empoisonnement à l’or – une idée de mon gigolo. Donc, comme il est mort, il ne risque pas d’être bruyant, comme voisin. Et même si c’est crade, la putréfaction vue de près, je ne vais pas tarder à me perdre entre mes bouteilles de rhum et mon siflard. Et j’ai pas encore trouvé comment installer des chiottes dans une tanière de troll, donc bon, les odeurs, ça ne va pas manquer…

J’attends encore le gigolo communiste et ses pakis; pour le moment, jme tape tout le boulot. Pourtant, ils vont en profiter, eux aussi, de mon instant d’oubli. Alors ils pourraient au moins creuser avec moi, vu qu’on est tous très près de toucher le fond.

Je suis sûre qu’ils m’envient; qui n’a jamais rêvé de creuser, sans cesse, jusqu’au centre de la terre, là où le magma en fusion est bien trop chaud pour laisser la moindre chance de survie aux ennuis? (bon, nous non plus, on ne fait pas long feu. Et ce jeu de mots est pourri. Mais bon.)

16 commentaires sur “Grand n’importe quoi…

  1. Daniel dit :

    Plume agile sera ton nom !

  2. Moi dit :

    Ben j’imaginais une nouvelle, en même temps, donc ptêt un peu trop long 🙂
    Sinon, j’aime bien. Surtout la forme.
    Ben y a plus qu’à continuer, hein 🙂

  3. L'autre. dit :

    Ben dans un texte, il y a le fond et la forme. ‘Fin jvoyais ça comme ça moué.
    Tain, mais faudrait que je couche aussi mes idées sur papier un jour. Ou peut être uneu nuit. Près d’un lac, je m’étais endormi…

    • Alice dit :

      Oui, effectivement; mais la forme est régie par plusieurs paramètres… Qu’on maîtrise plus ou moins bien.
      Et jte conseille vraiment la plume et la feuille comme anti-dépresseurs. Moins dangereux que le Prozac et compagnie.

  4. Ayla dit :

    Waw ! Tu as vraiment du talent, bravo !

  5. CADET dit :

    J’ai retenu l’association -prof/soporifique- vous n’êtes pas tendre avec le corps enseignanr (!) (j’ai toujours trouvé cette appellation ridicule)!!!Bien que prof de lettres, je ne me sens pas concernée par « soporifique »…..J’aimais transmettre avec passion ou plutôt faire en sorte que les élèves découvrent seuls ce que je voulais transmettre. Seul critère, à mon avis, pour choisir cette profession de foi.L’enthousiasme.

    • Alice dit :

      En vérité, ce texte a été écrit lors d’un cours en amphi à l’IUT, avec un prof qui avait l’air de trouver lui-même sa matière soporifique… A partir de là, on pouvait difficilement nous demander de nous y intéresser! Néanmoins, j’ai eu des professeurs qui étaient passionnants, dont ma prof de français de troisième qui n’a cessé de me pousser à écrire, à partir de la première de mes rédaction qu’elle a lues… Le sujet était la Madeleine de Proust, nous devions raconter un souvenir en nous basant sur l’un de nos sens.

      • CADET dit :

        J’ai eu des élèves brillantes mais vous les dépassez largement. J’apprends beaucoup avec vous

      • Alice dit :

        Vous allez me faire rougir! Je suis vraiment honorée…

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