Trois semaines aujourd’hui qu‘Arimaspes est disponible dans les librairies numériques, et je me fais un plaisir de compiler les réactions des lecteurs.
Que ce soit sur leur blog ou sur Amazon (seul site de vente où la nouvelle a obtenu des critiques, pour l’instant), les commentaires, jusqu’à maintenant, sont positifs et se rejoignent.
Au palmarès des « moins », on retrouve notamment la longueur du texte: trop court! Je l’admets, il y avait largement matière à développer. Et c’est là le second reproche des lecteurs: que de questions restées sans réponses…
À cela j’ai plusieurs choses à répondre: certes, le texte est court. C’est ce qui explique son prix de vente. Mais il était à l’origine destiné à l’AT d’un autre éditeur, auquel il n’a finalement jamais été envoyé… Le thème de l’AT était la romance avec un être surnaturel.
Or la romance, j’ai fini par la « squizzer » un peu… Néanmoins, et même si j’ai eu l’occasion de rallonger mon récit pour en faire un véritable roman, j’ai tenu à le laisser ainsi. D’abord parce que c’était un excellent exercice pour moi, qui suis capable de m’étaler sur des pages et des pages rien que pour décrire mon univers, et ensuite parce que j’ai considéré que cette histoire, en particulier, était complète. L’histoire des Arimaspes reste pleine de trous, et les questions sont nombreuses, mais cette nouvelle parlait d’abord d’Aiakos et Clémence. Or cette histoire-là touche bel et bien à sa fin.
De plus, il me faut bien l’admettre, je manquais moi aussi de réponse lorsque j’ai eu fini d’écrire cette nouvelle. Elle était assez fade au début et a pris de la profondeur au fur et à mesure des bêta-lectures et des réécritures, puis avec l’intervention de mon éditeur qui portait un regard totalement neuf (contrairement aux bêta-lecteurs, qui avaient lu la toute première version) sur ce texte et qui y a décelé des éléments dont je ne soupçonnais même pas l’existence. Par ses remarques, ses questions, ses suggestions, il m’a amenée à creuser un univers dont je ne saisissais pas toutes les potentialités. Plutôt paradoxal quand on pense que c’est moi qui l’ait créé.
Si j’ai essayé de répondre à certaines de ces interrogations, j’ai aussi conclu que si je tenais à garder l’histoire de Clémence telle quelle, il me faudrait forcément écrire une autre histoire pour parler des Aris. Et c’est là ma principale réponse aux « reproches » des lecteurs: il y a une suite! Une suite qui sera plus longue et qui apportera des réponses. Ces réponses, je les découvre petit à petit, alors pour le moment vous n’aurez pas le moindre indice.
Mais ne nous concentrons pas sur ces « points négatifs »: il y a aussi des « plus »! Et notamment l’univers et le style.
Apparemment, mon Paris alternatif a séduit les lecteurs, l’une d’entre eux le qualifiant même de « néo-rétro-futuriste » et faisant le rapprochement avec la mouvance Steampunk. Grosse (et très bonne) surprise pour moi, je n’y avais pas songé un seul instant. Cette même lectrice y voit des similitudes avec l’univers d’Adèle Blanc-Sec. Ma culture cinématographique étant proche du néant, il va falloir que j’aille voir ça. Au passage, je répondrais à la question essentielle qu’elle s’est posée: non, un Arimaspe, ça ne se mange pas. Enfin je crois, mais si tu as une bonne recette dans un coin…
Le style, ensuite, qualifié à plusieurs reprises d' »agréable » et « fluide ». Des compliments qui me font extrêmement plaisir car je connais ma propre tendance aux lourdeurs, incises à répétition et autres tournures alambiquées. J’ai essayé d’écrémer au maximum, mais je n’étais pas sûre d’y avaoir réussi : jusqu’au dernier moment, j’ai modifié des phrases pour les alléger!
Bref, au final je suis plutôt heureuse de ce « premier bilan »: de bonnes ventes et des critiques tout aussi satisfaisantes… J’attends de recevoir encore plus d’avis de lecteurs, bons ou mauvais! (D’ailleurs, si vous souhaitez plutôt me donner votre avis en privé, vous pouvez le faire par email à cette adresse: undermyfeather@live.fr)